Les réseaux sociaux montrent désormais le corps féminin sous de nouveaux aspects. Les traditions visuelles utilisent les médias classiques, tels que les magazines imprimés, alors que la société actuelle use des nouvelles technologies, permettant une auto-représentation en ligne. Bien qu’elles ne monétisent pas nécessairement leur image, les adeptes de l’entraînement physique représentent la femme moderne. Cette évolution est bien loin des anciens schémas de la femme au foyer, qui réserve intégralement son corps à son époux. Les mouvements féministes (modérés ou non) vont en ce sens : ils sont crées pour l’indépendantisation de la femme.
L’émancipation de la femme va de concert avec la féminisation de la société. Les hommes doivent désormais s’adapter et composer avec un sexe opposé qui ose prononcer son désaccord, au risque d’en froisser plus d’un. Le corps et l’image féminine sont désormais au centre de nouveaux débats : la représentation de soi est à l’origine de nombreuses questions.
Le selfie est défini comme étant un “autoportrait photographique généralement créé à partir de l’appareil-photo d’un téléphone intelligent puis partagé en ligne” (Rettberg, 2017). Des femmes ordinaires se représentent telle que le veut la culture du fitness. Ceci n’est autre que le reflet de la société occidentale narcissique et inauthentique (Murray, 2018). Il s’agit de prôner la performance et de se réapproprier son corps, tout en proposant un nouveau récit de soi. La femme actuelle exprime dès lors différents discours, en utilisant en particulier le selfie. Loin d’être un miroir du patriarcat, où sont reproduites les normes hétéro-sexistes, l’image renvoyée sur les réseaux sociaux est un moyen de communication.
Ce sujet est abordé par l’EFPP, et vous sera approfondie au cours des divers regroupements organisés à Aix en Provence, ou Paris. Le complément de formation des « Nouvelles Névroses » pourra également aborder cela.
Sources : Humphreys, 2018; Tiindenberg, 2018; Rettberg, 2017 ; Tiindenberg et Cruz, 2015.
