Au cours du complexe d’œdipe, l’enfant désir le parent de sexe opposé. Il s’y identifie, puis entre en rivalité avec l’autre figure parentale. L’identification n’est possible que sur une personne idéalisée, comme le père peut l’être pour le petit garçon. Il cherche à lui ressembler pour attirer l’attention de sa mère et potentiellement suivre son désir envers elle.
Il existe bien évidemment des exceptions comme c’est le cas avec les sujets homosexuels ; l’identification s’opère sur le parent du sexe opposé. Toute identification vise à récupérer le phallus là où il se trouve. L’identification prend alors une nouvelle forme : l’expression de la tendresse. Elle succédera à celle du stade oral, et donc au désir de suppression d’un objet aimé par l’incorporation (Freud, 1921).
L’idéalisation reste ainsi le point de départ à une identification. S’identifier à un modèle à égaler ne signifie pas que les pulsions du sujet sont identiques, cela signifie simplement que ce dernier est capable de refouler certaines pulsions n’étant pas en adéquation avec ce qu’il souhaite montrer de lui. Ce mécanisme de défense n’est cependant pas illimité ; un refoulement trop massif peut provoquer des névroses telles que la dépression.
Kretschmer et Freud s’entendent sur l’hypothèse du processus toxique introduit par la répression pulsionnelle du sujet du fait de la culture. Il y aurait un nœud entre la nature et la culture. Sans compter qu’en cas d’hypersensibilité, l’individu serait sujet à une grande vulnérabilité concernant les contacts sociaux. Les prédispositions à la dépression sont, certes, génétiques, mais un repli narcissique prenant en compte le Moi idéal, l’Idéal du Moi et donc le Surmoi ne sont cependant pas à négliger. La tendance à l’autocritique, à l’intériorisation douloureuse des échecs n’arrangerait rien au niveau de la susceptibilité de ce type d’individu à être névrosé (Chapard, 2012). Il est ainsi inévitable qu’il révèle des failles malgré la recherche constante d’atteinte de l’Idéal du Moi. Les restrictions et privations qu’il s’impose nécessitent d’être violées périodiquement, au risque de ne plus pouvoir supporter la contrainte, et d’engendrer des pathologies.
Ce sujet est abordé par l’EFPP, depuis Aix en Provence, et pourra être approfondi au sein de la formation de psychopraticien.