Les anxiolytiques constituent une famille thérapeutique hétérogène comprenant les benzodiazépines et les anxiolytiques non benzodiazépiniques tels que la buspirone, l’hydroxyzine, l’étifoxine, les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine, et les bêta-bloquants.
Les mécanismes d’action des médicaments à action anxiolytique diffèrent entre les différentes familles de produits. Les différents produits disponibles agissent au niveau des récepteurs GABA, au niveau de la sérotonine, au niveau de l’histamine.
L’effet secondaire le plus fréquent des anxiolytiques est la sédation. Il est plus fréquent chez les personnes âgées et est potentialisé par la prise concomitante d’autres sédatifs centraux, notamment de l’alcool.
Compte tenu de la variabilité inter-individuelle, un traitement anxiolytique doit être débuté à doses progressives et arrêté de façon progressive. Afin d’éviter la survenue d’une pharmacodépendance, la durée ne saurait excéder 12 semaines et leur indication nécessite une réévaluation rigoureuse après ce délai.
D’un point de vue psychopathologique, le tableau clinique comporte deux principales composantes dont l’importance relative est variable selon les sujets. Les manifestations somatiques sont de l’ordre du cardiovasculaire, respiratoire, digestif, neurovégétatif, neuromusculaire, tandis que la variable psychique concerne l’inquiétude, le sentiment de danger, la crainte, la perte de contrôle, et l’inhibition motrice.
L’anxiété peut aussi bien être aiguë, de courte durée et transitoire, que permanente ou généralisée. De façon schématique, on peut distinguer l’anxiété généralisée ou diffuse, de l’anxiété phobique liée à des situations extérieures stéréotypées, et des crises d’angoisse aiguë.
Les bases physiopathologiques des états anxieux ne sont pas encore complètement élucidées. Il semble néanmoins que les structures cérébrales impliquées dans la genèse de la symptomatologie anxieuse sont le cortex, le système limbique, la formation réticulée, le locus coeruleus, les noyaux du raphé et l’hypothalamus. Au sein de ces structures, les neurotransmetteurs impliqués dans les processus sont le GABA, la sérotonine et la noradrénaline.
Plusieurs familles pharmacologiques présentent une action anxiolytique. Il existe tout d’abord les benzodiaépines tels que l’alprazolam, bromazépam, clobazam, clorazépate dipotassique, clotiazépam, diazépam, loflazépate d’éthyle, lorazépam, oxazépam, prazépam. Il existe également d’autres médicaments comme la buspirone, l’hydroxyzine et l’etifoxine. Les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine (IRS) et les bêta-bloquants en sont également. Parmi ces médicaments, la famille des benzodiazépines est la plus importante et la plus prescrite.
Ce sujet est abordé par l’EFPP, depuis Aix en Provence, et pourra être approfondi au sein de la formation de psychopraticien.