Des questionnements interviennent sur la définition même de l’image du corps. Est-elle réelle ou imaginaire ? L’intensité d’affect reçue définit-elle la manière dont un individu se sent dans son corps ? Le corps n’est-il pas simplement l’enveloppe de l’âme ? Tant d’interrogations qui laissent en suspens la définition concrète de l’image du corps et l’illusion d’une image corporelle idéale.
Comportements compensatoires :
Les comportements compensatoires sont spécifiques à la pratique boulimique. Également appelés « purges », ils peuvent s’exprimer sous la forme de vomissements, de sport excessif, par la prise de laxatifs, et par un jeûne ou un régime. Ces comportements peuvent s’aggraver par l’illusion de vouloir atteindre une image corporelle idéale. Les vomissements peuvent ensuite créer des difficultés bucco-dentaires, telles que l’érosion et l’abrasion des tissus dentaires ou une hyposialie. Cette dernière augmente la probabilité de caries. Autre symptôme majeur de la boulimie, l’hypertrophie des glandes parotides est souvent observée chez les personnes qui se font vomir.
Prévenir la prise de poids :
Bien qu’ils soient inappropriés et répétés, les comportements compensatoires visent à prévenir la prise de poids. En effet, l’image du corps étant très importante chez le boulimique, elle influence fortement l’amour propre que l’individu a de lui-même. Les stratégies mises en place pour compenser les crises ne permettent par ailleurs que de limiter la prise de poids. Une crise pouvant durer de quelques minutes à plusieurs heures, elle laisse au corps le temps de digérer les premiers aliments ingérés. Ces derniers étant la plupart du temps riches en calories, la prise de poids est inévitable même si elle reste modérée.
En psychanalyse :
En psychanalyse, l’image du corps est en étroite relation avec l’affect. L’enfant se voit de la manière dont il pense être vu par sa mère. En d’autres termes, il regarde sa mère en essayant de se voir à travers elle. Cette dernière lui renvoie une image qui lui permet de trouver sa propre identité. Or, si l’enfant perçoit de la distance avec l’objet maternel, aussi infime soit-elle, il se percevra comme un être mal aimable. Une expérience douloureuse étant toujours plus marquante qu’une situation agréable, l’image du corps en sera inévitablement impactée. C’est pourquoi, on ne peut séparer la notion « d’amour » de celle de « perception corporelle ».
Il est possible d’approfondir la thématique de l’image du corps grâce à la formation de psychopraticien proposé par l’EFPP. Disponible en distanciel, cette formation s’efforce de vous proposer un éventail des principales pathologies alimentaire : Pica, anorexie mentale, ARFID, orthorexie, hyperphagie, mérycisme … L’hypnothérapie intervenant sur l’inconscient, elle cherche à comprendre l’origine du trouble et non à mettre un pansement sur le mal-être. La formation d’hypnose vise ainsi à donner les outils pour diminuer la fréquences des crises de boulimie, et indirectement l’effet délétère des comportements de purge (Bove, 2021 ; Boulet, 2017 ; CIM-11).
