Les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) représentent actuellement la classe d’antidépresseurs la plus utilisée. Ils sont efficaces dans le traitement de la dépression ainsi que dans d’autres troubles mentaux qui coexistent souvent avec la dépression.
Bien que les ISRS puissent provoquer des nausées, des diarrhées, des tremblements, une perte de poids et des céphalées, ces effets secondaires sont en général légers ou disparaissent lors de la poursuite du traitement. La plupart des personnes tolèrent les effets secondaires des ISRS mieux que ceux des antidépresseurs hétérocycliques. Les ISRS sont moins susceptibles d’induire un effet négatif sur le cœur que les antidépresseurs hétérocycliques.
Certaines personnes, toutefois, peuvent paraître plus agitées, dépressives et anxieuses durant la semaine qui suit l’instauration des ISRS ou l’augmentation de la dose. Ces personnes, notamment les jeunes enfants et les adolescents, peuvent présenter un comportement de plus en plus suicidaire si ces symptômes ne sont pas détectés et rapidement traités. Les personnes qui prennent des ISRS ainsi que leurs proches doivent être avertis de cette possibilité et recevoir l’instruction d’appeler leur médecin si leurs symptômes s’aggravent avec le traitement. Cependant, étant donné que les personnes dépressives non traitées en viennent parfois également au suicide, les personnes et leur médecin doivent évaluer ce risque par rapport à celui du traitement médicamenteux.
De plus, en cas d’administration au long cours, les ISRS peuvent entraîner des effets secondaires supplémentaires, tels qu’une prise de poids ou un dysfonctionnement sexuel (chez un tiers des personnes). Certains ISRS, tels que la fluoxétine, entraînent une perte d’appétit. Au cours des premières semaines après le début d’un traitement par ISRS, la personne peut souffrir de somnolence pendant la journée, mais cet effet est temporaire. L’arrêt soudain de certains ISRS peut provoquer un syndrome de sevrage avec vertiges, anxiété, irritabilité, fatigue, nausées, frissons et courbatures.
Ce sujet est abordé par l’EFPP, depuis Aix en Provence, et pourra être approfondi au sein de la formation de psychopraticien.