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Initier la réponse contre les TOC

Le traitement des TOC implique qu’il faut faire comprendre au patient que c’est lui-même qui créé les rituels ou compulsions visant à réduire ou neutraliser ces pensées et l’angoisse. En quoi vérifier, laver, compter, arranger, cacher, dire une phrase magique, s’habiller dans un ordre précis peut-il être contré grâce à une réponse adaptée ?

Les rituels augmentent l’obsession par conditionnement. Non seulement ils apportent un soulagement qui n’est que temporaire, mais de surcroît, leur pratique ne va faire qu’entretenir ou aggraver l’obsession. Parfois, les personnes avec un TOC vont même douter de l’efficacité ou de la réalisation de leurs propres rituels, ce qui entraine soit une répétition immédiate de ses derniers (vérification de la fermeture de la porte une vingtaine de fois), soit la participation d’un complice (en général le partenaire).

En ce qui concerne les obsessions et les comportements répétitifs, il est possible de demander au patient de soudainement interrompre ses rituels, afin de faire cesser le renforcement dont il est victime. En l’occurrence, cette stratégie serait vaine et contre-productive. Les rituels sont en effet trop ancrés dans ses habitudes. En revanche, on peut l’inviter à faire la liste de ses rituels, et mettre en place de légères modifications que l’on développera très progressivement par étapes jusqu’à la disparition de ceux-ci. Ce processus est désigné sous le terme de prévention de réponse.

Pour faire la liste des situations concernées, il faut d’abord établir une liste des signaux, situations, images, pulsions, sensations qui provoquent de l’inconfort ou de l’angoisse ainsi que les réponses comportementales associées qui en découlent. Par la suite, il conviendra de hiérarchiser ces situations (du moins anxiogènes au plus anxiogènes) et de détailler les réponses qui sont des rituels visibles (vérification des portes, lavage de main, rangement d’objets, étudier un livre, ménage méticuleux) tout comme s’il s’agissait de rituels invisibles. Il peut par exemple s’agir : 1) D’une pensée : comptage (conter jusqu’à 100, prière religieuse, répétition d’une phrase)
2) D’une image : des parents en bonne santé).

Il sera pertinent de les consigner sous forme de tableau (colonne situations, émotions et intensité, pensées et rituels). Un autre type de tableau comportant une cinquantaine/centaine de cases vides, peut servir à comptabiliser le nombre de rituels journaliers.

En conclusion, il est utile de déterminer tous les paramètres du rituel (type, fréquence, durée, association avec un objet, utilisation de certains éléments comme des gants). Connaître les critères à prendre ne compte dans la psychothérapie du patient est du ressort de tous les stagiaires ressortissants de la formation de TCC. Riche d’enseignements, cette formation peut être un complément majeur à la formation en hypnose de l’EFPP.