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La beauté et l’image du corps

Dans le champ de l’esthétique pure, nous réprimons le besoin immédiat. L’individu sent qu’il peut contrôler ses désirs, qu’il n’est pas forcé de les suivre.

« Ce n’est que tard, on le sait, qu’on a découvert la beauté du paysage, et l’on peut dire que les valeurs esthétiques sont à l’origine l’apanage du monde animé. Ceci est pour nous très important car la beauté du corps humain est en rapport manifeste avec la sexualité. Il est clair que l’influence esthétique disparaît quand le désir sexuel devient trop fort, et l’on doit en conclure que l’objet esthétique provoque les désirs, mais que ces désirs sont prématurément inhibés et interrompus ; de sorte que le plaisir esthétique, bien qu’il apporte repos et détente, ne satisfait pas pleinement les désirs et reste, par conséquent, distant de l’objet« .

Une mère de famille de cinquante-deux ans semble très attachée à son fils, ce dernier faisant une analyse car se trouvant laid. Son père est mort d’une crise cardiaque quelques années plus tôt. Il tient de sa mère qu’elle a épousé son père à la suite d’une grave déception sentimentale.

Elle a connu un autre homme, celui qu’elle a vraiment aimé, et elle le considérait comme son fiancé. Mais celui-ci en a épousé une autre et elle-même a fait un mariage de raison. D’après les dires du patient, depuis son veuvage, sa mère fait tout ce qu’elle peut pour plaire aux hommes mais n’y parvient pas.

Elle est ravie quand elle arrive à attirer sur elle quelque attention masculine et se plaint amèrement quand elle n’y arrive pas. Le patient est persuadé que c’est le manque de sex-appeal qui a gâché sa vie et celle de sa mère. Il la trouve laide, disgracieuse, et dit que les gens n’ont guère envie de la fréquenter, même les couples mariés.

L’image du corps pose un problème quant à son développement. Il existe un développement interne, une maturation dans tous les domaines de la vie psychique, indépendant des expériences individuelles.

Comparons le développement de deux vrais jumeaux. A partir de la 46ème semaine, le jumeau  »T » est entrainé pendant vingt minutes chaque jour à gravir des marches pendant deux semaines. On n’entraine pas le jumeau  »C ». A 48 semaines,  »T » parvient à gravir sans aide les marches pour la première fois. A 52 semaines, il le fait avec une aisance parfaite alors que  »C » est incapable, même avec une aide, de gravir une marche. Mais à 53 semaines,  »C » brusquement se met à gravir les marches sans aides.

On étudie de la même façon comment les poussins apprennent à picorer. Il ressort manifestement de ces expériences que même pour les fonctions dans lesquelles la maturation du système nerveux joue sans contexte le rôle capital, l’apprentissage à un rôle au moins dans certaines phases du développement.

Ce sujet est développé lors de la formation certifiante en psychanalyse, élaborée par Hervé Madet, Directeur de la E-Faculté de Psychologie et Psychanalyse (EFPP), que vous pourrez suivre en distanciel ou en présentiel sur Aix-en-Provence.