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La génétique pourrait expliquer l’anorexie mentale

Depuis une dizaine d’années, les études se succèdent dans le but de découvrir les gènes prédisposant à l’anorexie. Pour le moment, aucun n’a été directement tenu pour responsable de la maladie ou de la dépendance associée. Pour autant, quels sont ceux qui auraient un effet sur cette pathologie ?

Duriez and Gorwood (2018) mentionnaient un locus spécifique du chromosome 12, mais sans résultats significatifs pouvant affirmer qu’il ait une véritable influence sur la maladie. Tousseul (2020) faisait quant à lui un parallèle entre l’anorexie et les addictions, en précisant qu’au-delà de l’environnement, la génétique pourrait également prédisposer à une lignée addictive.

La génétique aurait une influence sur l’émergence de ce type de troubles. De fait, huit gènes ont été mis en évidence dans de nombreuses pathologies associées à l’anorexie mentale, telles que la dépression nerveuse, les troubles anxieux, les troubles obsessionnels compulsifs, ou encore les troubles du contrôle des impulsions. Ainsi, l’accumulation des effets mineurs de ces gènes créerait une vulnérabilité et prédisposerait notamment à l’anorexie.

Voici une énumération non-exhaustive des principaux gènes influents. Cette liste a été réalisée grâce aux informations des articles de Boraska et al. (2014), de Di Lodovico et al. (2020), de Duriez and Gorwood (2018) et du site GeneCards (2021). Chacun de ces gènes a une conséquence sur des aspects pathologiques de l’anorexie mentale.

1) DAT1 et DRD2 : Circuit dopaminergique.
2) BDNF : Récompense ressentie à la vue de silhouettes maigres.
3) SOX2OT : Régénération des cellules cérébrales et développement des vertèbres.
4) PPP3CA et NCAM2 : Rôle neuropsychiatrique.
5) SYN2, DRD2 et CNTNAP2 : Schizophrénie.
6) LEP : Leptine, hormone de la satiété.

La génétique influence l’expression phénotypique de tout être humain. Le génotype agit tout d’abord sur le système nerveux central, puis le cerveau transmet les informations au reste du corps. Les gènes sont alors des agents prédisposant. L’environnement dans lequel grandit l’enfant influence également son développement psychique et physique. Il existerait de cette manière une personnalité particulière « anorexique », intervenant en plus des facteurs familiaux et environnementaux. L’approche génétique est complémentaires de la psychologie parce qu’elle permet de comprendre certaines comorbidités. Les formations proposées par l’EFPP se veulent certifiantes, et donnent en plus accès à des enseignements supplémentaires en génétique.

Sources : Boraska et al. (2014), de Di Lodovico et al. (2020), de Duriez and Gorwood (2018) et du site GeneCards (2021). (Di Lodovico et al., 2020).Duriez and Gorwood (2018) ; Tousseul, 2020) (Debaisieux, 2021; Tousseul, 2020)