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La norme : un modèle idéalisé

La norme peut se définir en rapport à un modèle idéalisé, selon un principe idéologique, moral, esthétique, qui est censé s’imposer à tous. Cette normalité idéale vient nous coordonner, au sein de nos sociétés, dans nos statuts, dans nos rôles, dans notre condition familiale, dans notre relation avec les autres. Cette normalité va résulter de l’équilibre entre nos souffrances et nos défenses. Donc par principe, il sera nécessaire pour le thérapeute d’identifier les souffrances, les défenses mais aussi les ressources du sujet.

La souffrance subjective ne se voit pas, elle n’est pas objectivable, elle peut être complètement masquée par des défenses, jusqu’au moment où vont émerger des troubles cognitifs (du jugement, du raisonnement, au niveau de la mémoire…), des troubles psychosomatiques (lombalgies, vertiges, digestifs, cardiologiques), des troubles dépressifs ou des troubles anxieux, des pathologies du surmenage. Il peut y avoir une rupture, une décompensation qui peut arriver brusquement. Nous abordons là les notions de «compenser» et «décompenser». 

Le normal et le pathologique tiennent aussi de ce qui se passe et chacun d’entre nous possède sa propre structure psychique construite selon ses propres règles et comportant des axes de fragilités que l’environnement, les instances psychiques ou la plasticité d’apprentissages vont venir renforcer et «contenir».

Il se peut dès lors que certains évènements du type traumatisme, deuil, abus sexuel, rupture sentimentale, perte d’emploi, viennent rompre l’équilibre des circuits d’économie psychique et qu’une symptomatologie bruyante se mette en place ou qu’elle révèle une structure pathologique. Cela nous alerte sur la nécessité du recueil de données dans la consultation afin de comprendre au-delà de la problématique exprimée par le patient, un ensemble qui sera appelé « ossature de vie » et la manière dont elle tient, ne tient plus ou se montre vacillante.

Ce sujet est abordé par l’EFPP, depuis Aix en Provence, et pourra être approfondi au sein de la formation de psychopraticien.