La permanence de l’objet consiste à prendre conscience qu’un objet continue à exister même s’il sort de notre champ de vision. Piaget a fait une expérience avec deux caches, en utilisant un doudou, qu’il a caché sous le cache A. Il l’a pris puis remis le doudou sous le cache A, avant de le déplacer vers le cache B. Il a attendu de voir la réaction du bébé. A 2 mois, il ne réagit pas encore à la disparition du doudou, alors qu’à 4 mois il ne cherche pas l’objet derrière le cache mais exprime de la surprise une fois qu’il disparaît.
A partir de 6 mois, l’enfant soulève le cache : c’est probablement sous la forme d’imitation. L’objectif n’est pour le moment pas une recherche conscient du doudou. Ce n’est qu’à partir de 8 mois, qu’il le cherche en soulevant volontairement les caches. Quand l’expérimentateur change le doudou de cache, le bébé va quand même continuer à soulever le cache initial (erreur dite « A non B » ou erreur du stade 4). Il persévère donc jusqu’à trouver l’objet tant espéré. A partir de 11 mois, le bébé soulève enfin le bon cache une fois que le doudou a été changé de place. A partir de 12 mois, il est désormais capable de soulever le bon cache, même sans voir le changement réalisé par l’expérimentateur. La permanence de l’objet réduit le sentiment de manque.
Baillargeon pense que cette expérience de Piaget est fausse. Pour lui, s’il ne cherche pas l’objet caché avant ses 11 mois, ce n’est pas parce qu’il ne comprend pas, mais parce qu’il n’est pas capable de coordonner ses mouvements.
Ce sujet est abordé par un regroupement organisé par l’EFPP, à Aix en Provence. La rediffusion est disponible sur la plateforme de cours du centre de formations e-learning, dans la rubrique « Regroupement« . Tout inscrit pourra dès lors rediffuser les conférences à sa convenance, et ce, pendant toute la durée de sa formation.
