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La psychoéducation de la dépression : modèle génétique associé à la TCC

Les études de jumeaux retrouvent un taux de concordance de 40 à 50 % chez les jumeaux homozygotes.

Les quelques études d’adoption concluent en effet à un lien génétique. Selon les études familiales, le risque de survenue de dépression chez des apparentés de sujets souffrant d’épisode dépressif est deux fois supérieur au risque de survenue de dépression en population générale.
Les gènes impliqués sont multiples mais la littérature en rapporte surtout deux :

  • Le gène du transporteur de la sérotonine 5HTTLPR.
  • Le génotype « s/s » est un facteur de risque de la réactivité émotionnelle qui en présence de conditions environnementales précoces défavorables sera susceptible d’induire une dépression.
  • Le gène BDNF (Brain-Derived Neurotrophic Factor).

Le poids génétique de la dépression apparaît d’autant plus fort que :

  • L’âge de début est précoce (âge inférieur à 30 ans).
  • Les épisodes sont récurrents.
  • La précocité de survenue et le nombre de récurrences sont associés.
  • L’épisode dépressif s’inscrit dans un trouble bipolaire.

Le patient étant peu motivé à s’engager dans des activités, il est important comme point de départ de la thérapie de les arranger avec lui sous forme d’agenda. Cela sera utile pour définir les activités qui sont significatives pour lui, les programmer et les réaliser. Le patient dépressif aura tendance à rechercher l’inactivité, le repos et l’isolement mais ces derniers ne font qu’entretenir ou aggraver sa situation. Bien expliquer que ces derniers semblent des avantages sur le court terme mais sont des pièges et une forme d’évitement.

L’agenda qu’il va programmer à l’avance va aussi pouvoir lui montrer qu’il peut réussir des activités significatives et invalide le faux sentiment qu’il ne peut rien faire d’efficace dans la journée. Le patient évalue son niveau de maîtrise/inefficacité et son niveau de plaisir/ inconfort sur 100 après avoir exécuté les actions.

Cet agenda va aussi aider le patient à accorder plus d’importance aux activités qu’il entreprend et le plaisir qu’il en retire car la dépression peut l’empêcher au départ de prendre conscience des événements positifs. Il faut ainsi se concentrer sur les faits eux-même plutôt que sur l’appréciation négative, ce qui est très utile au processus thérapeutique. Le thérapeute va proposer de privilégier les activités liées à la maîtrise et le plaisir, le patient va donc enregistrer et mémoriser des évènements positifs (plutôt que négatifs).

Le trouble dépressif est étudié grâce aux formations certifiantes de l’EFPP : TCC, psychopraticien, psychanalyse

Sources : Kendler, 2001; Weissman et al., 1982.