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La sémiologie et l’épidémiologie de la dépression

Une analyse sémiologique et épistémologique permet de donner les critères diagnostic d’une humeur dépressive, des troubles cognitifs, des troubles psychomoteurs et des troubles somatiques de la dépression. En quoi ces problématiques peuvent elles exprimer diverses formes cliniques chez les patients atteints de dépression ?

Tout d’abord, l’humeur dépressive est caractérisée par :

Concernant les troubles psychomoteurs, il existerait :

Quant aux troubles somatiques, la dépression révèlerait :

Les différentes formes cliniques de la dépression s’expriment par :

  • Tonalité dépressive du contenu de la pensée : Vision pessimiste de soi et du monde, auto-dévalorisation, mésestime de soi, incurabilité, indignité, culpabilité, désespoir, idées mélancoliques et suicidaires, douleur morale, tristesse pathologique, anhédonie (perte de tout plaisir), perte d’intérêt.Émoussement affectif : Perte de plaisir et d’intérêt, anesthésie affective, instabilité des affects, labilité émotionnelle, irritabilité, intolérance, hostilité vis avis de l’entourage (haine des autres qui sont si heureux), crises de larmes, incontinence émotionnelle, anxiété, hyporéactivité émotionnelle et idéation suicidaire.
Les troubles cognitifs sont quant à eux décrits par une altération de l’intellect et des  fonctions supérieures telles que :
  • Ralentissement psychique : Bradypsychie, lenteur de l’idéation.Perte de l’élan vital : absence de motivation.Pauvreté du discours : Monoidéisme, anidéisme.Indécision, aboulie.Altération de l’attention.Altération de la concentration.Altération de la mémoire.Distorsions cognitives.
  • Biais négatifs : Attributions internes des événements négatifs (si cela ne marche pas, c’est ma faute) et attributions externes des événements positifs (si cela marche, ce n’est pas grâce à moi).
    • Ralentissement moteur apparent.Lenteur de la marche.
    D’un point de vue épidémiologique, la dépression serait caractérisée par de la pauvreté gestuelle, et une rareté des mouvements.
    • Hypomimie.Débit verbal ralenti, ton monocorde, mutisme.Appauvrissement de l’activité.Asthénie, fatigabilité.Réduction de l’activité quotidienne.Clinophilie (le fait de rester couché), prostration, incurie.Troubles du sommeil : Insomnie, hypersomnie non réparatrice.Troubles du comportement alimentaire : Anorexie, hypophagie.Baisse de la libido, impuissance, frigidité.Céphalée, constipation.Douleurs lombaires, musculaires, digestives.Épisode dépressif caractérisé (EDC) : forme classique.
    • Dépression résistante si l’épisode dépressif persiste malgré au moins deux traitements antidépresseurs successifs bien conduits ou malgré l’évolution insuffisamment favorable sous l’influence de ces traitements bien conduits.Dépression du post-partum consécutive à l’accouchement.Dépression psychotique ou délirante en présence de signes de délires (hallucinations, idées délirantes). Dépression atypique en présence de symptômes inhabituels comme une réactivité de l’humeur ou une augmentation de l’appétit ou du poids.Dépression mélancolique quand les symptômes dépressifs sont intenses.Dépression stuporeuse (stupeur) quand le patient est figé comme une statue, le visage de marbre et refuse tout alimentation.Dans le monde.
    La prévalence de la dépression est de 7,2% sur un an et de 10,8% sur la vie pour la période 1994-2014.La pathologie dépressive est centrale au sein de nombreuses formations certifiantes et complémentaires de l’EFPP.