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L’anamnèse en psychothérapie

Toute phase thérapeutique est précédée d’une évaluation de la santé mentale. Il convient d’établir un diagnostic précis, à communiquer au patient, afin de l’informer et de déterminer la conduite thérapeutique la plus efficace à tenir. Le choix des méthodes thérapeutiques, des environnements pour l’exposition et des autres modules thérapeutiques s’établit progressivement : l’évaluation requiert une ou deux séances. L’anamnèse s’initie donc avant toute mise en place thérapeutique.

Au préalable, il est recommandé de demander au patient s’il présente certaines pathologies organiques ou somatiques susceptibles d’influencer son état psychologique. Il s’agit par exemple des troubles endocriniens tels que l’hyperthyroïdie, l’hypothyroïdie, l’hyperparathyroïdie, l’hypoparathyroïdie, le syndrome de Cushing, d’autres atteintes hypothalamo-hypophysaire voire du syndrome de Stein Leventhal. S’assurer que le patient ne révèle pas non plus de troubles neurologiques est important. De fait, il faut le questionner sur ses éventuelles altérations de type hydrocéphalie, hématome sub-dural chronique sur un traumatisme crânien, hématome épidural, accident ischémique ou hémorragie cérébrale, épilepsie, encéphalite, syndrome d’apnée du sommeil. En effet, ces pathologies peuvent se manifester sous la forme d’un tableau psychiatrique trompeur.

En cas de doute, si le patient semble présenter une altération de son état général ou neurologique (fatigue, prise ou perte de poids, dégradation des phanères), il convient de lui prescrire un examen médical, afin d’établir un bilan médical et biologique.

Il arrive que des patients qui ont suivi de nombreuses formes de psychothérapies durant des années, ne révèlent aucune amélioration. Cela s’explique par le fait qu’aucun diagnostic somatique n’avait été réalisé. L’origine pathologique de leur trouble mental était en l’occurrence somatique. Un traitement médicamenteux aurait alors répondu favorablement à leur problématique plutôt que de chercher des causes psychiques sans soulager leur douleur.

Il est dès lors important de comprendre qu’il est inutile de s’obstiner à conseiller une psychothérapie au patient, quand il s’agit d’un problème de santé (neurologique, endocrinien), entrainant un trouble mental. Le traitement sera alors médico-chirurgical.

Après un ou plusieurs diagnostics, une recherche plus fine du trouble pourra être envisagé par l’analyse fonctionnelle. Le but est d’examiner les facteurs qui précèdent, déclenchent, entretiennent, influencent et diminuent les troubles anxieux ou l’éventuelle addiction.

L’anamnèse est ainsi la première étape avant tout commencement d’un suivi thérapeutique. Les formations de l’EFPP donnent accès aux techniques initiales pour mener une anamnèse. Quelle qu’elle soit, toute pratique se doit de suivre une procédure pour optimiser les temps psychothérapeutiques.