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Le contrôle : point commun entre la pratique sportive pathologique et le TOC

Avoir le contrôle sur sa vie, sur les situations extérieures, sur les personnes qui nous entourent ou sur l’avenir est rassurant pour bon nombre d’individus. Lorsque le contrôle devient un hyper-contrôle, il transgresse vers une pratique pathologique. En quoi le contrôle est-il majeur dans les TOC et la pratique sportive intensive ?

Mécanismes et manifestations du TOC :

Le TOC est un trouble marqué par la présence d’obsessions et de compulsions. Les comportements obsessionnels sont des pensées, des images ou des pulsions répétitives et persistantes. Elles sont intrusives, gênantes et très souvent associées à l’anxiété. Les compulsions permettent quant à elles d’atténuer les obsessions de l’individu, en usant de comportements répétitifs. S’instaure de cette manière une discipline à suivre, avec des règles rigides pour atteindre une satisfaction personnelle. Pour que le TOC soit diagnostiqué, les rituels doivent soit excéder une heure par jour, soit entraîner des difficultés significatives dans des domaines importants du fonctionnement, tels que le personnel, le familial, le social, l’éducatif et le professionnel. À la différence des TIC, les TOC sont extérieurs au corps. Les TOC peuvent porter sur tout type d’objet : l’alimentation pour les troubles de conduites alimentaires et le sport pour la pratique sportive pathologique.

Hyperactivité et risques pathologiques :

La pratique sportive intensive révèlerait une certaine hyperactivité. Tout effort intense peut par exemple avoir pour objectif de dépenser de l’énergie, ce qui mène indirectement à une perte de poids et ouvre la voie à une pathologie de type anorexie mentale ou boulimie.

Les enjeux de la pratique sportive :

Il est toutefois nécessaire de distinguer un comportement dynamique d’un comportement hyperactif. Pratiquer du sport à outrance exprimerait un accès à la pulsion de vie. En métaphysique, l’hyperactivité est une manière de mettre un filtre entre son Moi et les contraintes réelles ressenties. Il peut également s’agir d’une régression au stade oral, en raison par exemple d’un accouchement difficile. Ce type de fixation orale peut inconsciemment mener l’individu à bouger : c’est une manière de montrer qu’il est en vie. Pratiquer du sport peut alors être une recherche de compensation. Passé un certain seuil, l’activité peut devenir pathologique.

Hypercontrôle et TOC :

Chez certaines personnes, la peur du changement physique est terrifiante. Pour tenter de l’atténuer, l’individu a besoin de ressentir qu’il a du pouvoir sur lui-même. Il emprunte alors, à défaut, la voie de l’hypercontrôle. Les TOC seraient ainsi très souvent au premier plan : obsessions envers la nourriture, l’accumulation de provisions, la collection de recettes de cuisine, ou la volonté de dépenser toujours plus d’énergie pour perdre du poids (CIM-11, 2023; Faure, 2022; Martel, 2007).

Comprendre l’inconscient et les risques d’addiction à l’auto-interprétation :

Derrière toute pratique pathologique résident des explications profondes et inconscientes. Appliquer les interprétations à son propre fonctionnement peut rapidement être addictif : beaucoup de schémas et thématiques peuvent faire écho à notre histoire personnelle. C’est pourquoi la psychologie peut dangereusement devenir une passion lorsqu’elle s’applique aux faiblesses de chacun. Les formations e-learning proposées par l’EFPP donnent, depuis plus de vingt ans, accès aux notions psychologiques, et permettent aux stagiaires de comprendre la cause de certains comportements pathologiques. La formation en hypnose en est un exemple : elle met en lumière les faiblesses de l’inconscient.

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