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Modèle cognitif de la dépression

Les schémas cognitifs vont conduire un individu à se concentrer sur les informations qui doivent être attendues d’une situation : il y a une concentration ciblée sur certains détails tels que les espaces, les animaux, les hauteurs, les véhicules ou les fenêtres.

Les croyances qu’un patient a développées au cours de sa vie vont avoir une grande influence sur son interprétation des situations au quotidien en sélectionnant certains détails (hauteur, foule, araignée) au détriment d’autres.

Dans la dépression, une erreur s’est glissée dans les schémas cognitifs ou les croyances, car ceux particulièrement actifs sont ceux qui sont négatifs ou pessimistes et vont sélectionner les détails liés à la tristesse ou l’échec (certains mots prononcés par les autres, les évènements tragiques du monde ou du passé, situations malchanceuses, coïncidences défavorables) au détriment des informations positives ou optimistes.

Le patient devient donc aveugle aux éléments positifs, favorables ou optimistes de son environnement interne ou externe. Cette sélection inappropriée va conduire à une interprétation irréaliste de la situation conduisant à des pensées négatives, pessimistes ou défavorables comme c’est le cas chez de nombreuses personnes souffrant de trouble de l’humeur.

Les croyances pessimistes sont souvent construites au conditionnel présent : « SI je recommence à créer, cela ne servira à rien », « SI je reprends mes études, je vais échouer », « SI je rencontre quelqu’un, elle/il m’abandonnera », « SI je continue ainsi, je vais rester seul toute ma vie». Extrêmes, elles plongent le patient dans des conclusions irréalistes ou négatives, des exagérations irrationnelles, des généralisations stéréotypées de situations qui sont en réalité surmontables, banales voire positives ou neutres objectivement (discours sans conséquence d’une personne, conclusion constructive suite à difficultés, revers transitoire, refus d’un petit service demandé, personne souriant) qui sont maintenues par les comportements d’inaction.

Une interprétation réaliste n’est pas nécessairement une interprétation positive comme vous pouvez le remarquer dans ces exemples. L’idéal est d’arriver à un mode de fonctionnement réaliste et équilibré, c’est-à-dire un raisonnement permettant votre épanouissement sans souffrance pour votre patient et pour autrui.

Les mécanismes sous-jacents de la dépressions, tels que les schémas cognitifs, sont traités dans les formations certifiantes de l’EFPP : en particulier la formation de thérapie comportementales et cognitives (TCC).