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Le modèle du conditionnement par Skinner et Pavlov

Avez-vous un chat, un chien, un serpent, un tigre ou un crocodile à la maison ? Que fait votre chien si vous lui servez une gamelle pleine de nourriture ? Et si vous lui faites entendre le bruit des croquettes, que va-t-il faire ? En quoi le conditionnement des animaux face à un stimulus est-il également applicable chez l’humain ?

Le modèle du conditionnement est basé sur les théories du conditionnement opérant de SKINNER mais également celles du conditionnement de PAVLOV et BECHTEREV (Skinner, 1974). Ces derniers expliquent ce phénomène  en induisant une réponse de salivation chez le chien (réponse inconditionnelle) par la présentation de nourriture (stimulus inconditionnel).

Les auteurs ont introduit la notion de conditionnement en associant le son d’une cloche à la présentation de nourriture. Ce stimulus conditionnel est neutre, comme le chien avec le bruit des croquettes. Par répétition de cette expérience, le bruit de la cloche mène à elle seule une réponse inconditionnelle de salivation, et ce sans avoir recours à de la nourriture.

Le chien avait associé le bruit de la cloche à la nourriture, car il se sont produits au cours d’une même période. Cette association résulte du processus de conditionnement.

Il est possible de faire un parallèle entre la théorie de conditionnement sur les animaux avec le schéma humain. Prenons l’exemple du trouble anxieux, la théorie propose que la phobie et le TOC résultent en partie de l’association d’un stimulus inconditionnel, comme des douleurs, des peurs ou des humiliations, à un stimulus conditionnel neutre, comme la saleté, les tunnels, l’avion ou les araignées. L’association objet A à un objet B est subjective et spécifique à chaque individu. Pour autant, elle engendre une réponse inconditionnelle de stress, de comportement de survie ou de réaction d’angoisse stéréotypée.

En conséquence, cette réponse inconditionnelle d’anxiété se manifestera plus tard, en réponse ou non à un stimulus inconditionnel. Parallèlement au conditionnement du chien, il est possible qu’il salive sans pour autant avoir accès à ses croquettes.

Dans le cas des troubles anxieux, le comportement est inadapté à la situation, voire dysfonctionnel. Il y a en effet, chez le patient, une réaction de stress en l’absence de toute menace physique ou psychique : l’apprentissage se construit de ce fait sur un mode pathologique.

Le modèle de conditionnement de Pavlov et Skinner permet la compréhension de nombreuses pathologies psychiques. Le connaître peut aider significativement le patient dans sa psychothérapie : l’hypnose travaille sur l’inconscient pour tenter de déjouer les mécanismes de défense liés au conditionnement. C’est pourquoi l’EFPP propose cette formation, en complément ou non d’une autre formation certifiante.

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