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Le modèle neurobiologique de la dépendance à l’alcool

L’alcool est une substance psychoactives comme l’éthanol qui agit sur le système qui est normalement activé par des signaux sensoriels ou cognitifs. Ces signaux naturels se produisent, par exemple, lorsqu’on éprouve du plaisir à écouter une musique (stimulus auditif). Par la suite, écouter de nouveau cette même musique va permettre d’éprouver encore du plaisir. Ces centres du plaisir permettent un renforcement positif qui va encourager l’individu à répéter une action qui induit du plaisir. Le plaisir peut être obtenu par d’autres sens comme voir une belle image, déguster une excellente charlotte aux fraises ou sentir un délicieux parfum.

Des situations plus cognitives peuvent provoquer du plaisir comme le fait d’avoir bien accompli et complété un travail ou une tâche, pour progresser dans la réalité personnelle, professionnelle ou dans un jeu vidéo (augmentation du niveau) ».

L’éthanol (alcool) sollicite ces mêmes circuits du plaisir et de la récompense. L’éthanol active en effet les circuits du plaisir en ciblant les récepteurs GABA des neurones inhibiteurs de l’Aire Tegmentale Ventrale (ATV). Il y a donc une inhibition de l’inhibition. L’ATV étant moins inhibé, elle va à son tour stimuler le noyau accumbens responsable de la récompense grâce à la dopamine. Le noyau accumbens est lui aussi stimulé directement par les récepteurs au glutamate de ses neurones inhibiteurs qui sont bloqués par l’éthanol. les neurones sont donc moins stimulés, comme pour l’ATV, d’où une amplification de l’inhibition de l’inhibition. Les deux effets conjoints court-circuitent ainsi l’environnement pour donner un renforcement positif artificiel : rien de constructif, évolutif ou créatif n’a été accompli dans votre réalité. De plus, l’éthanol, comme les substances psychoactives, donnent en général un renforcement positif beaucoup plus puissant que les stimuli naturels tels que l’ingestion de nourriture, la démonstration d’affection, la réussite d’une action ou encore l’exercice physique.

Les formations de psychopathologie de l’adulte, de TCC et de génétique peuvent être associées afin de tirer un maximum d’enseignements et comprendre les mécanismes sous-jacents de l’alcoolisme. La génétique n’est pas une formation à part entière, mais un apport supplémentaire à chacune des formations proposées par l’EFPP. Elle sera accessible à toute personne inscrite à notre centre de formation.

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