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Le training autogène de Schultz

Cette technique de relaxation est basée sur des données physiologiques et psychologiques recueillies entre 1905 et 1932 par Dr Johannes Heinrich Schultz, psychiatre allemand de l’institut Göring. Elle consiste à mesurer ces paramètres en interrogeant des patients sous hypnose. En quoi peut-on associer ce procédé, à une forme d’auto-hypnose ?

Schultz obtint de ses expériences, un ensemble de ressentis, d’émotions et d’impressions explicites qu’il organisa en une liste d’étapes et de phrases que doit se répéter le patient. Il finit par aboutir à une technique d’autosuggestion apaisante des symptômes manifestés pendant l’hypnose.

La méthode consiste à faire éprouver une série de sensations variées :

  • La lourdeur (détente des muscles)
  • La chaleur (qui traduit une vasodilatation favorisant les échanges sang/cellules)
  • La prise de conscience du rythme cardiaque
  • La conscience de la respiration
  • La sensation de chaleur au niveau du plexus solaire
  • La sensation de fraîcheur au niveau du front

Dans une position confortable, soit allongé sur le dos, soit assis la tête contre un appui-tête ou contre un mur, le patient est installé. Avant de fermer les yeux, il prend ses repères dans l’environnement virtuel (ou réel) qui l’entoure. Il ferme les yeux et concentre son attention sur la voix du thérapeute, puis se laisse guider pendant la séance de relaxation. Il prend conscience de son corps en imaginant les différentes parties de ce dernier et à partir des pieds, il remonte lentement jusqu’à la tête. Il visualise ses pieds, leur position, leur forme, et leurs points d’appui. Chaque fois qu’il imagine une partie de son corps, il repère bien les sensations localisées dans cette partie. Il remonte lentement, imagine alors ses mollets, ses cuisses, ses muscles fessiers… Il imagine aussi sa colonne vertébrale, ses épaules, son cou, les points d’appui de sa tête, son visage, sa mâchoire, son menton, ses joues, son nez, ses paupières, ses sourcils, son front et sa nuque. Une fois qu’il a parcouru les différentes parties qui constituent son corps, les tensions vont peu à peu, laisser place à des sensations de bien-être, de détente et de relaxation.

Cette relaxation peut complémenter l’approche hypnothérapeutique. Un stagiaire qui a suivi la formation en hypnose de l’EFPP peut dès lors proposer le training autogène de Schultz à son patient, s’il estime que cette pratique peut lui apporter un apaisement.

Sources : SCHULTZ & LUTHE, 1969.