La psychoéducation se base sur quatre modèles, issus des sciences biologiques, neurologiques, cognitives et comportementales. Cet enseignement collaboratif doit être illustré par le thérapeute de cas concrets, en utilisant l’anamnèse du patient. En quoi la psychoéducation peut-elle amener le patient à comprendre les bienfaits d’une vie sexuelle ?
Notre planète est actuellement surpeuplée. Nous sommes plus de 7 milliards d’hommes et de femmes. Chaque année, la population mondiale augmente de 89 millions, ce qui est plus que toute la population allemande. Imaginez une nouvelle Allemagne apparaissant tous les ans sur Terre.
La survie de l’espèce humaine n’est plus en danger aujourd’hui, il n’est donc plus nécessaire de se reproduire excessivement afin de diminuer l’activité humaine, elle-même génératrice de pollution. Il convient prioritairement de s’assurer que les générations futures puissent disposer de ressources suffisantes pour vivre confortablement et en paix. Le comportement de reproduction a ainsi glissé vers une activité sexuelle de plaisir partagé intensément entre deux partenaires.
L’orgasme induit la production d’endorphine et d’ocytocine. Ces dernières sont à l’origine de la perception du plaisir et apaisent les individus. Par ailleurs, elles ont aussi le pouvoir de diminuer les tensions, atténuer les conflits et apaiser l’anxiété. Les effets bénéfiques de l’orgasme peuvent se prolonger jusqu’à une semaine après le rapport (BRODY & HOOPER, 2006).
La psychoéducation aide le patient à comprendre son trouble, ses symptômes, sa manifestation, son origine, et les mécanismes qui se mettent en œuvre. Elle apporte des explications sur les processus biologiques et cérébraux impliqués dans l’anxiété, la peur ou la phobie. L’inconnu, même s’il provient de son propre corps est souvent perçu comme une menace. Si votre patient interprète mal les symptômes de l’angoisse qu’il/elle éprouve (tachycardie, sudation), cela peut accentuer davantage l’idée fausse d’un danger. Le simple fait de comprendre l’anxiété, son fonctionnement, son déroulement et ses signes ouvre la voie au changement.
Pour bon nombre de personnes, avoir une vie sexuelle est tabou. Un trouble sexuel serait ainsi de l’ordre de la honte : le patient est incapable d’en parler. Le rôle du thérapeute est dès lors de le mener à comprendre que les relations sexuelles sont normales et nécessaires à la vie humaine. Il convient également d’informer que bien que les troubles sexuels ne soient pas des thématiques faciles à aborder, elle concernent bien plus de personnes qu’on ne pourrait l’imaginer. Libérer le patient du tabou sexuel serait dès lors précurseur à un rétablissement durable. Les formations de l’EFPP, comme celle de praticien en hypnose, informent des tenants et aboutissants des troubles sexuels.