Les jeux d’argent et de hasard comme les paris sportifs de football, de rugby, les machines à sous, les roulettes, le poker ou encore le blackjack peuvent représenter un réel danger. Par quels mécanismes peuvent ils devenir pathologiques ?
Les jeux d’argent et de hasard concernent les jeux comportant une fonction aléatoire ou incertaine dans leur exécution et impliquant la mise de biens monétaires, de biens mobiliers ou immobiliers comme les paris sportifs, les tiercés, le loto, les jeux de carte à gratter, les jeux de casino, les jeux de cartes et autres apparentés.
Il y a plusieurs siècles, on considérait que les jeux de hasard et d’argent pouvaient être dangereux et mener des gens à jouer pendant plusieurs heures, perdre tous leurs avoirs, s’endetter, et se retrouver à la rue. Il fut un temps où parier ou jouer de façon excessive était considéré comme un vice ou un péché par certaines religions, ou comme une manifestation de comportements antisociaux qu’il fallait punir par la loi. Ainsi, il existe aussi des addictions à des sources de plaisir qui n’impliquent pas de substances, dont notamment la dépendance à ces jeux de hasard et d’argent, où les gens jouent à parier.
Miser de l’argent sur des événements dont l’issue est incertaine n’est pas nouveau ; le phénomène remonte aux civilisations anciennes (les jeux de dés à l’époque de l’Empire romain). La société est à présent plus tolérante et considère que parier, acheter des tickets de loto, miser sur des événements sportifs ou jouer à des jeux de cartes peut être tout à fait normal. Jouer au Poker, acheter des billets de loterie ou miser sur des chevaux de course peut s’avérer anodin.
Dans ce cas, comment savoir si la pratique des jeux d’argent de vos patients est normale ou pathologique ?
La réponse est dans les classifications internationales du DSM 5 et de la CIM-11. En résumé, on peut considérer que la pratique des jeux d’argent devient pathologique lorsqu’elle entraîne des conséquences négatives sur le patient ou son entourage :
- Endettement (parfois des dizaines voire des centaines de milliers d’euros).
- Fléchissement scolaire
- Abandon des études ou des projets.
- Isolement social.
- Alcoolisme ou prises de drogues importantes.
- Violence domestique.
Ces atteintes addictives sont traitées en psychothérapie, au sein de plusieurs formations de l’EFPP : TCC, psychopraticien, sophrologie, hypnose…