A la toute fin du siècle suivant, en Angleterre, vers 1398-1400, une structure installée dans un prieuré fondé en 1217, et plus connu sous le nom de Bedlam, s’ouvre aux aliénés. L’hôpital londonien, dit de St Mary of Bethlehem, deviendra en 1547 une Fondation royale, tout en gardant la même destination. Mais c’est en Espagne qu’ouvrent les premiers établissements qui préfigurent vraiment les asiles, établissements réservés aux malades de l’esprit.
La Renaissance marque le début d’une évolution dans la conception des troubles mentaux mais cela passe par les bains de sang, les brasiers de l’inquisition, qui, entre le 16ème et 17ème siècle assimile folie, la sorcellerie et l’hérésie comme une conduite délictueuse et préjudiciable. Cette clinique, parfois très floue, conduit à des arrestations, des meurtres effroyables qui clivent progressivement la société avec des dissidents instruits qui par leurs observations discréditent cette acception mystique de la psychose collective. C’est la période noire du Marteau des sorcières. Cette exécution renforce dans l’opinion publique le courant “anti-possessionniste », illustré par le médecin Pierre Yvelin. Ce dernier y défend la thèse des troubles psychiques, non pas chez les condamnés, mais chez leurs accusatrices. Un édit royal de 1682 met fin aux poursuites pour faits de sorcellerie.
En France, l’ouverture de plusieurs établissements hospitaliers coexiste temporairement avec l’idée que la neurologie est une discipline humorale. Le traitement vise le trouble plus que la personne qui en souffre. Un tournant apparaît durant les années 1780-1802, où on cherche à comprendre les mécanismes de la santé mentale et des troubles psychologiques.
Ce sujet est abordé par un regroupement organisé par l’EFPP, à Aix en Provence. La rediffusion est disponible sur la plateforme de cours du centre de formations e-learning, dans la rubrique « Regroupement« . Tout inscrit pourra dès lors rediffuser les conférences à sa convenance, et ce, pendant toute la durée de sa formation.