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Les modèles neurobiologiques et génétiques du TOC

La première structure cérébrale à l’origine du TOC est le cortex orbitofrontal (COF). Cette aire est impliquée dans la détection d’erreurs, la gestion des émotions et la motivation. Le cortex cingulaire antérieur est quant à lui impliqué dans la détection d’erreurs, la gestion de situation de conflit, la résolution par sélection de comportement ad-hoc et l’anticipation. Les noyaux gris centraux (Striatum, Pallidum, Thalamus) attirent l’attention sur la valence émotionnelle de l’information et provoquent des réponses neurovégétatives ou neuroendocriniennes, du fait de la projection sur l’hypothalamus.

Autre structure responsable des TOC, le système limbique comprend l’hippocampe et l’amygdale. Ils sont respectivement déterminants de la mémoire et des émotions. Le système limbique a de nombreux récepteurs cibles des antidépresseurs. Or, dans le TOC on retrouve l’implication des neurotransmetteurs tels que la sérotonine. Son implication est déduite du fait de l’efficacité clinique et neurologique des antidépresseurs : cela provoque une diminution de l’activité de sérotonine (Aouizerate 2008).

Concernant la dopamine, on constate une hyperactivité dopaminergique du cortex préfrontal lié à une hypoactivité de sérotonine dans les noyaux de la base : cela entraîne un dysfonctionnement de la boucle cortico-striato-thalamique, avec une prédominance dopaminergique préfrontale, d’où l’efficacité de certains anti-dopaminergiques atypiques (Harsanyi 2007 ; Risperdal).

D’un point de vue génétique, le TOC est 5 fois plus fréquent chez les parents du premier degré. Ils sont également plus élevés chez les jumeaux homozygotes que chez les jumeaux hétérozygotes. L’allèle SLC6A4-Ile425Val est une variant anormal du gène codant pour le transporteur de la sérotonine, tandis que l’allèle DRD4 montre une répétition anormale du gène qui code pour le récepteur dopamine type 4 : cela prouve qu’il y a bien une prédisposition génétique héréditaire, et donc une transmission possible du TOC aux générations suivantes (Pauls 1995).

Étudier la génétique et la neurobiologie des troubles peut permettre de révéler les concordances entre certains allèles, gènes et des prédispositions génétiques à exprimer un type de pathologie plutôt qu’un autre. Les formations proposées par l’EFPP offrent des connaissances et compétences en matière de génétique et de neurobiologie : neurosciences et génétique.