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De temps à autre, il arrive qu’un patient se demande si ses pensées de catastrophe ne s’apparentent pas à la folie. Il peut aussi avoir comme pensée de catastrophe « Je vais devenir fou, je ne suis pas normal, on va m’enfermer ». Comment distinguer les pensées catastrophes névrotiques de la psychose ?

Un patient qui se plaint de pensées catastrophe n’est pas forcément psychotique. En effet, seule une évaluation et un diagnostic permettra d’associer ou non ce type de pensées à la pathologie psychotique.

Pour éviter toute panique du patient, le thérapeute se doit tout d’abord de lui rappeler que la structure de sa personnalité est solide et complexe. Son Moi profond, sa conscience ou son « Être » est représenté par ces états :

  • Il est toujours calme, très stable et représente ce qu’il y a au-delà des pensées.
  • Il n’est pas modifié par les pensées, les expériences et les émotions.
  • Il reste constant tout au long de son existence.
  • C’est la source éternelle de l’inspiration, des aspirations et de la créativité des personnes.

Il est donc normal d’avoir des pensées farfelues ou étranges. Tout comme les émotions, on ne contrôle pas ses pensées. Vous pouvez les observer, comme on considère tranquillement une personne qui parle. Chacun d’entre nous a des pensées fantaisistes. C’est le fonctionnement normal de votre intellect. Cela participe d’ailleurs au processus des idées originales et des créations dans les sciences et les arts.

Si le patient redoute que son inquiétude chronique raccourcisse son espérance de vie, il est possible d’évoquer des œuvres scientifiques publiées, comme l’article de Van HOUT de 2004. Dans cet article, on ne retrouve pas de lien entre la mortalité et l’anxiété chez les femmes. Les auteurs formulent l’hypothèse que les hommes sont moins enclins à accepter l’aide d’autrui. Par ailleurs, ce qui peut augmenter la mortalité, ce sont les conséquences des habitudes de vie liées à l’anxiété : arrêt des activités sportives, consommation tabagique et surpoids.

Tout thérapeute est enclin à recevoir un patient se plaignant de pensées catastrophes. Sa formation lui permettra de dédramatiser la situation en informant le patient qu’elles ne sont pas nécessairement d’ordre psychotique. Les formations à distance de l’EFPP sont faites pour cela : hypnose, TCC, psychopraticien et analyse transactionnelle en sont des exemples.

Sources : (MALBOS ,2020 ; RAIMY, 1977 ; TOLLE, 2010 ; VAN HOUT, 2004).