L’Idéal du Moi est une fonction post-oedipienne, mais qui se constitue et s’enrichit dès les premières années de vie de l’enfant. Pour que sa formation ait lieu, l’être humain doit faire appel à des mécanismes tels que l’idéalisation, l’identification, l’incorporation et parfois même la sublimation.
L’idéalisation intervient pour la première fois lors du stade oral, et plus particulièrement jusqu’au sevrage. L’enfant se rend compte qu’il est indépendant de sa mère, idéalisée durant ses six premiers mois. Une désillusion succède alors à l’idéalisation. Dans le développement normal de l’enfant, l’idéalisation doit réapparaître, surtout lors du stade phallique. Si le ressenti de l’enfant est déficitaire en terme affectif, l’idéalisation aura toutefois du mal à se mettre en place.
Le développement libidinal de l’enfant n’est jamais linéaire. Il va traverser les différents stades avec plus ou moins de facilité. Chaque stade traversé révélera des traits de caractère spécifiques qui, à faible dose, peuvent se combiner et affirmer une personnalité particulière. Nous verrons ainsi en quoi le vécu de l’enfant au cours du stade oral, anal, phallique, de latence, mais également au cours de la puberté, influence l’état adulte et la personnalité du sujet. Tous ces stades auront un impact sur la manière dont le sujet se voit et sur celui qu’il aimerait devenir.
Créer son propre idéal nécessite la prise en compte de l’instance surmoïque du sujet. En effet, partant du principe que le processus d’identification débute dès la naissance, il en résulterait les prémices d’un Surmoi, et donc d’un Idéal du Moi. De fait, dès ses premiers mois, l’enfant est capable de regarder sa mère pour savoir si ce qu’il fait est bien ou non.
Cette première ébauche du Surmoi prend de l’ampleur graduellement au cours des stades suivants, la majeure partie de cette instance étant formée au cours du complexe d’œdipe. Le Surmoi est analogue à l’Idéal du Moi, et l’englobe parmi ses fonctions. Il joue un rôle de modèle idéal, de juge et de censeur pulsionnel.
Ce sujet est abordé par l’EFPP, depuis Aix en Provence, et pourra être approfondi au sein de la formation de psychopraticien.
