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Mécanismes complexes de l’addiction

Consommer un produit toxique n’est, en soit, pas une maladie. C’est la redondance de cette action qui peut devenir pathologique. On peut différencier trois degrés de consommation : la consommation d’usage, la consommation abusive et la consommation de dépendance. La prise peut déjà être traitée comme problématique, et donc maladive, lorsqu’elle est abusive. Le passage d’une consommation saine à pathologique peut donc être très subtil, ce qui illustre bien les mécanismes de l’addiction.

Ad dicere :

Addiction” tire son origine du latin ad dicere signifiant “dire à”. À l’époque romaine, ce mot faisait référence à l’esclavage. De fait, addictus s’emploie pour décrire une obligation de travail, mais surtout la soumission d’un individu envers quelqu’un. Le terme évolua ensuite jusqu’à associer l’addiction à la dépendance. C’est pourquoi, de nos jours, le terme “addict” peut remplacer ceux “d’alcoolique”, de “toxicomane”, voire de “drogué”.

Psychopathologie :

Les addictions sont des maladies étant donné qu’elles génèrent des souffrances physiques et psychiques. Elles illustrent bel et bien les pratiques répétitives liées à une dépendance envers une substance ou un comportement. La dépendance d’un être humain envers l’eau ou la nourriture n’est néanmoins pas addictive : elle est vitale et ne procure aucune souffrance psychique. Pourtant, elle peut devenir pathologique lorsqu’elle est obsessionnelle, c’est pourquoi on retrouve de la dépendance dans la plupart des troubles des conduites alimentaires. Bien que les addictions les plus connues mettent en jeu la consommation de produits toxiques, il en existe d’autres. En outre, ce fléau peut toucher tout type de personnes, de toute classe sociale, et même de diverses organisations psychiques. Un individu psychiquement vulnérable se prédispose à développer ce type de trouble.

Dangers de l’addiction :

Le danger majeur de ce type de trouble réside dans le fait que toute substance est potentiellement addictive. De fait, l’addiction vient tout d’abord de la privation d’un aliment quelconque, et de sa réintégration de manière aléatoire et incertaine dans la vie de l’individu. Les mécanismes de l’addiction sont donc générés par la peur de manquer. Pour contourner cet effet pathologique, il serait alors indispensable de faire comprendre au cerveau que l’aliment est disponible à tout moment. En théorie, cette modification psychique semble très simple. Dans la pratique, il faut construire une sécurité alimentaire grâce à une accumulation d’expériences positives. L’individu prend confiance en lui et se persuade qu’il peut manger tout ce qu’il souhaite sans pour autant qu’il n’ait à gérer des compulsions alimentaires. Retrouvant peu à peu confiance envers la nourriture, le patient améliorera inconsciemment sa relation avec la pratique alimentaire. Dans la thérapie, ce travail procurera tout d’abord un apaisement psychique qui favorisera ensuite une évolution positive (Tousseul, 2020 ; Zermati, 2022).

Pathologie ancienne mais amplifiée par la société moderne, l’addiction révèle de nombreux mécanismes complexes. C’est pourquoi la formation en hypnose permet de mettre la lumière sur l’inconscient. Se former à distance, depuis Renne, Marseille ou Arcachon est désormais possible grâce aux formations e-learning de l’EFPP.

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