Confronter le patient avec des situations à l’origine des TOC peut être réalisé aussi bien en réalité virtuelle, que dans un contexte réel de vie domestique ou sociale. Quoiqu’il en soit, il ne s’agit pas de le restreindre par rapport aux rituels mais plutôt de l’inciter à choisir de modifier certains paramètres de ceux-ci, voire à ne pas en exécuter d’autres. Ce choix doit être volontaire, il faut systématiquement qu’il s’assure qu’il pourra le respecter sans grande difficulté. En effet, certains patients proposeront de modifier des rituels de manière drastique par défi ou pour faire plaisir au thérapeute. Ce sera alors superflu, car en pratique ces patients ne pourront pas tenir leur engagement et cela amoindrira leur notion d’auto-efficacité.
Le thérapeute se doit dès lors de demander à son patient s’il pense vraiment pouvoir faire cette modification et respecter ces nouvelles règles de base. Il ne faut pas que cela soit trop difficile pour lui car il faudra le faire à chaque fois qu’il s’engage dans le rituel. Mieux vaut débuter doucement et réussir, que faire des promesses impossibles à mettre en place. Encore une fois, il est donc inutile que le patient s’impose des modifications si ces dernières sont trop ardues pour lui (Andrews et al., 1994).
Voici à présent, un exemple de liste classée par ordre de difficulté (du moins anxiogènes au plus anxiogènes), pour la peur de la contamination ou l’obsession de propreté :
1) Toucher une poignée de porte.
2) Ne faire le ménage qu’une fois dans la journée.
3) Toucher une poignée ou un téléphone sans gant.
4) Tenir des journaux.
5) Toucher de l’argent.
6) Ne nettoyer les téléphones ou poignée de porte qu’une fois par jour.
7) Toucher sa propre transpiration sous les plis axillaires.
8) Toucher des vêtements trempés de sueur.
9) Toucher une poignée de porte des toilettes publiques (avec, puis sans gants).
10) Toucher le siège de toilettes publiques.
11) Toucher du papier toilette imbibé de son urine.
12) Toucher du papier toilette qui contient un peu de ses fèces.
Une personne qui n’est pas confronté à ce type d’angoisses peut difficilement comprendre la raison aux troubles obsessionnels compulsifs. Les formations de l’EFPP visent à informer les stagiaires des tenants et aboutissants des TOC. C’est la condition indispensable à la prise en charge de ce type de pathologie. C’est pourquoi la formation TCC se veut certifiante.