De façon habituelle, la psychanalyse fait entrer dans le vocable phantasme ou fantasme des productions imaginaires de types assez différents. Ainsi Sigmund Freud parle de Phantasien tantôt pour évoquer les rêves diurnes et les fictions conscientes, tantôt pour désigner des rêveries préconscientes élaborées, par exemple, en état d’hypnose ou en état d’absence. Tantôt enfin, le mot s’applique directement à des productions qui ont un rapport immédiat avec les désirs inconscients, et qui sont donc elles-mêmes inconscientes.
Ce faisant, il reprend à son compte le sens courant du terme, en même temps qu’il l’étend à des réalités qui ressortissent au seul champ de la psychanalyse.
Réservant le mot »fantasme » aux acceptations communes, aux fantaisies en tant que rêveries conscientes, les analystes de l’École Kleinienne utilisent la graphie »phantasme » pour bien marquer l’acceptation psychanalytique du terme, qui renvoie toujours à l’inconscient comme tel. Le terme psychanalytique phantasme désigne essentiellement un contenu psychique inconscient, qui peut ou non devenir conscient.
Ce sujet est développé lors de la formation certifiante en psychanalyse, élaborée par Hervé Madet, Directeur de la E-Faculté de Psychologie et Psychanalyse (EFPP), que vous pourrez suivre en distanciel ou en présentiel à Aix-en-Provence.