« Les animaux humanisés comprennent un grand nombre des mots et paroles après plusieurs années en compagnie de l’Homme. Les chiens arrivent par exemple à comprendre 200 mots. Les mimiques faciales, les mots, les énoncés pré-verbaux aident à cela. » Boris Cyrulnik associe la première phase du langage aux animaux, comme aux petits humains.
De ce fait, tous les enfants apprennent leur langue maternelle en 10 mois, entre le 20ème et le 30ème mois, ce qui ne pourra plus jamais être possible après cette phase.
De 0 à 7 mois, il va y avoir la phase de vocalisation, incontrôlée puis de plus en plus maîtrisée. Cette phase est commune à tous les enfants, alors qu’à partir de 7 mois, l’enfant va produire des syllabes influencées par la langue, ce n’est donc pas universel.
Un nouveau-né va d’ores et déjà reconnaître la voix de la mère et les expressions du visage. 0 partir de 6 mois il reconnaît l’intonation de sa langue maternelle, vers 9 mois il comprend l’interdiction (NON) et à 10 mois il a accès au sens des mots et de leur contexte.
Parler au nouveau-né est important car le langage n’a de sens et ne se développe qu’au sein d’une interaction. Les enfants sauvages n’avaient par exemple pas accès à la parole; c’est qui limite drastiquement la communication de ces enfants, lorsqu’ils seront adultes.
Ensuite, vers 12 mois, l’enfant va comprendre une cinquantaine de mots et en prononcer quelques-uns. A 18 mois, il révèle une explosion lexicale qui lui sera utile pour prononcer les premiers mots-phrases tels que “doudou” pour qu’on lui donne son doudou.
Ces stades de développement de la parole et du langage chez l’enfant sont étudiés par la formation de psychopraticien de l’EFPP, en particulier grâce à la psychopathologie de l’enfant, dès la première année de formation.