Homme ou femme, le pervers narcissique peut être reconnu par la prise en considération de plusieurs traits de caractères. L’assemblage de ces caractéristiques ne laisse aucun doute quant à la mise au jour de cette pathologie. Lesquels sont ils ?
Bien que le diagnostic ne peut être posé par un non professionnel de la psychologie, il est possible d’observer des comportements extrêmes et de mettre des mots sur la pathologie perverse. La difficulté réside principalement dans le fait de reconnaître de trouble, pour ensuite se défaire et s’éloigner du pervers (narcissique).
En général, un environnement familial malsain mène à la perversion : traumatismes, violences, abus. D’apparence sociable, charismatique et empathique, ils sont en réalité de grands manipulateurs.
Voici les traits de caractères qui peuvent vous permettre de comprendre la personnalité perverse (maladie d’ordre psychiatrique) :
– Un égo surdimensionné : il se trouve beau et a tendance à se vanter sur son physique, bien souvent moins avantageux qu’il ne le prétend. Il exagère ses réussites et recherche constamment à être valorisé par son entourage : il est en recherche de renarcissisation par autrui.
– Il adopte régulièrement une posture de victime : il se victimise pour attendrir et garder le contrôle (« je suis hypersensible« ). Il réussi même à faire croire qu’il est en fait la victime de sa proie (« mon ex a porté plainte contre moi, en disant que j’étais pervers narcissique. Elle voulait se venger car « JE » l’ai quittée« ). Il utilise enfin de gaslithing (technique de manipulation mentale) en cherchant à faire douter la victime de sa bienveillance (« tu es méchante de me dire ça« ).
– Il n’hésite pas à dénigrer son entourage : ils ont une tendance à régulièrement critiquer leur ex. Bien qu’il ne soit pas interdit de parler de son ex, vous serez alerté par la redondance de propos haineux et désagréables envers les ex conjoints (« j’ai beaucoup grossi à cause de cette ancienne relation, car j’étais mal dans ma peau : mon ex m’enlevait toutes mes liberté, je ne pouvais plus sortir sans crise de jalousie »). Il aime dénigrer les autres pour se renarcissiser : critiquer gratuitement et lourdement les gens dans la rue peut être un bon indicateur.
– Il y a un décalage entre ce qu’il dit et ce qu’il fait réellement : il bannira les personnes qu’il estime être « manipulatrices » car c’est dangereux pour lui. Il projette sur les autres ce qu’il est réellement. Il dit vouloir aider son prochain alors que son unique recherche est sa satisfaction personnelle (« je vais t’aider à prendre confiance en toi pour que tu puisses ensuite avoir confiance en moi les yeux fermés« ).
– Il a toujours besoin d’attention : il prouve sa réussite et n’hésite pas à vanter ses exploits. Il s’agit par exemple de réussites sportives, qui ne sont pas réalisées dans un but de satisfaction personnelle mais par une recherche de valorisation de la part d’autrui. Il peut également montrer une animosité envers les personnes/sportifs qui réussissent mieux que lui, et qui ont une notoriété (« Le journal a écrit un article sur la performance de ce sportif, alors que j’ai fait la même chose que lui, mais là, on n’en parle pas« ).
– Il est un vrai séducteur : il flatte démesurément pour attirer sa proie dans ses filets (« Jaime beaucoup ton esprit » peut être une stratégie intéressante, car la victime se sent considérée autrement que par son physique, et se méfiera beaucoup moins qu’avec un compliment « de surface« ). Il aura tendance à faire croire à sa victime que le lien qu’ils entretiennent est UNIQUE (« Je ne recherchais rien de sérieux, mais avec toi c’est différent« ).
– Il a une réputation qui le précède : il est incapable de se remettre en cause, ne cherchez donc pas à développer le pourquoi du comment vous avez pris la décision de le quitter. Soyez attentif et prenez du recul lorsque sa réputation antérieure laisse à désirer : il n’y a pas de fumée sans feu. Il se détache en permanence de toute responsabilité. Il peut par exemple s’agir de raconter une ancienne histoire, où il a été mis dehors par sa compagne, sans AUCUNE RAISON.
– Il a un flagrant manque d’empathie : il se sent supérieur et n’a pas réellement de principes moraux. Il est attiré par l’argent, le pouvoir, le succès et la célébrité. Il fait preuve d’amertume lorsque la lumière n’est pas orientée vers lui. Il peut avoir des réactions violentes et des accès de colère inexpliqués ou démesurés (« je suis capable de tuer la première personne qui fait du mal à ma mère« ), voire revenir sur l’abolition de la peine de mort. Le manque d’empathie peut mener à une prise de plaisir en voyant les autres souffrir (agressions physiques, viol…).
– Il isole ses victimes pour garder une emprise sur elles : il critique votre entourage pour que vous vous détachiez de votre famille, et fait du chantage affectif (« tu ne vas pas partir sans moi« ). Son objectif est de vous faire perdre confiance en vous et en votre entourage, ce qui génère de l’anxiété et un mal-être social.
– Il surestime totalement ses capacités : il se montre polyvalent au travail, et est fier d’être considéré par la hiérarchie. Il est une nouvelle fois dans une quête de renarcissisation. Il cherche à être indispensable au sein de sa société, et prône lourdement ses mérites (« Le grand directeur du groupe échange avec moi par SMS, il m’écrit même avec des smiley, tu te rends compte ?« ). Il a besoin de prouver qu’il est connu et reconnu (« Je n’ai pas validé mon BEP, mais j’étais brillant, je ne voulais simplement pas travailler, c’était trop peu pour moi« ).
– Il utilise un langage flagrant de perversion : la communication est impossible, il changera régulièrement de conversation pour vous déstabiliser et vous embrouiller l’esprit (« Si j’ai fait tout ce chemin, c’est pour toi« ). Il peut enfin retourner la situation en sa faveur (« Je suis heureux de t’avoir emmené dans ce petit coin de paradis« ), alors même que c’est lui qui a été conduit !
– Il met sa victime en position de faiblesse et de culpabilité pour mieux la détruire : il rappelle sans cesse tout ce qu’il fait pour vous aider, il peut vous mettre des situations délicates où vous n’avez pas d’autre choix que de vous sentir redevable. Il choisit de préférence des profils hypersensibles : autant se faciliter la tâche.
– C’est un menteur avéré : il cherche à vous rendre dépendant de lui (finances, affectif, physique) et n’hésite pas à mentir pour arriver à ses fins.
Bien que le pervers narcissique (PN) soit devenu un terme sur-utilisé, il est certain que la probabilité de rencontre avec un PN soit grandissante. Connaître les principaux traits de personnalité prend alors tout son sens : il vaut mieux prévenir que guérir !
Cette thématique est traitée au sein de la formation de psychanalyse, à l’EFPP.
Source : la clinique e-santé, 2023.
