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Sublimation

Le but de la sublimation est de dévier une pulsion, à la différence des symptômes névrotiques, qui eux impliquent une angoisse et de la culpabilité. La sublimation est associée à une satisfaction esthétique intellectuelle et sociale. Le passage à l’acte étant valorisé, il perdure avec l’âge du sujet, tandis que les autres passages à l’acte s’érodent généralement, au cours du temps. Le passage à l’acte devient donc acceptable, voire valorisé culturellement, alors qu’il aurait été insupportable en temps normal. Par exemple, le sculpteur sublime un passage à l’acte, de nature probablement sexuelle (ce qui est inacceptable pour lui), en une fabrication artistique. Le chirurgien et le boucher témoignent d’une même pulsion, que seul le chirurgien a su sublimer.

Le chirurgien aime la viande comme le boucher, ces deux personnages refoulent leur attrait envers la chaire. Le psychopathe aime également la viande, mais il ne va pas refouler sa pulsion. La sublimation n’arrive qu’après le refoulement de quelque chose, car il doit y avoir du refoulement, de l’angoisse, la présence du Surmoi, la culpabilité pour que ce soit modifié par la sublimation. Le Surmoi est initialement une coquille vide. La sublimation est le seul mécanisme de défense qui se renforce avec l’âge et qui peut disparaître en devenant une pulsion. Un professeur des écoles peut devenir un pédophile comme le chirurgien peut devenir un psychopathe. En cas de frustration, le sujet peut d’une part, sublimer et fantasmer, ou d’autre part, devenir violent.

Plaindre sans arrêt un enfant ne va pas l’aider à mettre en place le mécanisme de fantasmatisation. L’ignorance le fera à l’inverse souffrir et potentiellement sombrer dans une névrose. Il faut donc trouver le juste milieu. Parler à l’enfant en interprétant ses pleurs est idéal, car il ne se sent pas lésé ou ignoré, mais il doit comprendre qu’il doit gérer sa frustration. Un parent laxiste génère de l’anxiété à son enfant, qui le ressent comme incapable de le défendre en cas de problème. Il faut donc un cadre : c’est indispensable pour le développement de l’enfant. L’angoisse est en deux temps : elle arrive dès la naissance en raison de traumatismes, et dans un second temps, elle va s’amplifier avec le temps.

Cette thématique est abordée par la formation de psychopraticien, proposée par l’EFPP, depuis Aix en Provence. La rediffusion des cours directs est disponible sur la plateforme EFPP Campus, dans la rubrique associée. Tout inscrit pourra dès lors rediffuser les visioconférences à sa convenance, et ce, pendant toute la durée de sa formation.