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Dans le monde, la prévalence du suicide effectif (qui réussit) concerne 800 000 personnes sur un an en 2016.Troisième cause de décès chez les 15-19 ans, les méthodes les plus employées sont la pendaison, les armes à feu et l’ingestion de pesticides.

En Europe le un taux moyen de suicide est de 11,3 pour 100 000 habitants en 2020. En France, le taux moyen de suicide de 12,3 pour 100 000 habitants en 2012 soit 8000 personnes au total. En 2020, ce chiffre est passé à 9000 personnes avec un taux à 14,1 pour 100 000 habitants. Il y a 685 tentatives de suicide par jour.

En 2017, 4,7% des personnes de 18-75 ans déclaraient avoir pensé à se suicider au cours des 12 derniers mois. Les femmes (5,4%) étaient proportionnellement plus nombreuses que les hommes (4,0%) à le déclarer. En 2017, 7,2% des 18-75 ans déclaraient avoir tenté de se suicider au cours de leur vie (9,9% des femmes et 4,4% des hommes) et 0,39% au cours des 12 derniers mois.
Pour les personnes concernées, les pensées suicidaires étaient principalement liées à des raisons :

  • Familiales (41,4%).
  • Sentimentales (32,3%).
  • Professionnelles 27,6%).
  • Financières (23,7%).
  • De santé (23,7%).

Le total dépasse 100% car plusieurs raisons peuvent être combinées. Les raisons professionnelles sont plus fréquentes chez les hommes et les personnes de 45-54 ans. Les raisons familiales sont plus fréquentes chez les femmes. Les raisons sentimentales sont plus fréquentes chez les jeunes (18-34 ans). Les raisons de santé sont plus fréquentes chez les personnes âgées (65-75 ans).

Si les tentatives de suicide sont plus fréquentes chez les femmes, le suicide effectif (réussi) est 3,7 fois plus important chez les hommes. Le plus grand nombre de suicide est retrouvé chez les 45-54 ans.

L’évaluation du risque suicidaire est à effectuer devant tout patient déprimé ou qui présente des idéations suicidaires. La Conférence de consensus de l’Agence nationale d’accréditation et d’évaluation en santé (ANAES) préconise d’utiliser le système RUD : RISQUE URGENCE DANGEROSITE.

Bien que peu agréable à aborder avec son patient, la fréquence de suicide implique obligatoirement d’être formé à cela. Les formations certifiantes de l’EFPP sont riches d’enseignements afin de comprendre les tenants et aboutissants de ce type de comportements.

Source : OMS, ONS et BEH Février 2019.