Chaque maladie connaît une explication psychanalytique. Quelles sont les recherches inconscientes propres à chacune d’entre elles ? Comment s’en rapprocher grâce à l’hypnose ?
Les troubles des conduites alimentaires sont caractérisés par des perturbations graves du comportement alimentaire, qui ne peuvent être expliquées par un autre problème de santé. Ces pratiques ne sont ni adaptées au développement de l’individu, ni à sa vie en société. Il se peut même qu’elles soient culturellement sanctionnées. Les TCA recouvrent également d’autres pathologies qui n’ont aucun lien avec le poids et les formes corporelles. Il peut s’agir dans ce cas d’ingérer des substances non-comestibles (PICA), ou de régurgiter volontairement des aliments : c’est le cas du mérycisme. Les TCA sont des mécanismes de défense qui ont un objectif commun : la quête de reconnaissance. Impliquant le corps, ils apparaissent comme une voie menant au succès, sans grand risque d’échec. L’anorexie mentale permet par exemple de combler de manière accélérée un besoin de singularité, d’individualisation et d’accomplissement personnel. En France, l’anorexie mentale touche 1,2 % des femmes contre seulement 0,25 % des hommes. Cette maladie est à prédominance féminine : 80 % des patients sont des femmes. Elle se déclenche dans 50 % des cas avant 18 ans, avec un pic de prévalence maximale à 16 ans.Il est donc récurrent d’observer des patients avec des personnalités anxieuses. En outre, bien que le manque important d’estime de soi soit une caractéristique majeure, d’autres facteurs de prédisposition doivent être pris en compte, tels qu’un haut niveau d’exigences, une recherche constante de la perfection ou encore une pensée dichotomique.Bien qu’ils s’expriment différemment, les TCA peuvent, en partie, être considérés comme des addictions. Critère diagnostic de l’addiction, l’impulsivité implique un passage à l’acte, ce qui correspond typiquement aux accès boulimiques. En revanche, dans le cas de l’anorexie, il est difficile de relever des comportements impulsifs. On pourrait alors penser à une addiction à la perte de poids, même si cela reste théoriquement contesté. La conduite alimentaire révèle de nombreuses informations sur l’enfance de tout individu. Associer les explications psychanalytiques avec les constatations psychopathologiques est alors possible grâce aux formations à distance de l’EFPP. Il serait même possible de travailler sur l’inconscient de ce type de maladie grâce à l’hypnose.
Sources : Assurance Maladie, 2022 ; Di Capua and Ghezai, 2019 ; Lasfar et al., 2021 ; Merand and Lemoine, 2021 ; Perroud et al., 2015 ; Selvini et al., 2003 ; Tousseul, 2020.